RENSHAW L'INCOMPRIS
16.7.10
A coups de boule dans la tronche.
Voilà comment se règlent les sprints désormais, depuis que Cavendish et ses hooligans ont mis le peloton en coupe réglée.
L’insécurité progresse jusque dans les hameaux les plus pacifiques. Ici, une arrivée du Tour à Bourg-lés-Valence. Mais qui sait si demain ces voyous ne se mettront pas en tête de brûler les sièges du train des Garmin, à Bommiers ou au Bouyssou ? Qui peut être certain que ces vandales –qui osent le cynisme jusqu’à rouler sous l’appelation Columbia- ne s’en prendront pas au Pépétacchi en le poussant dans les orties ?
A peine revenus du mondial en Afsud, les garants de la morale resurgissent des fossés, un enfant à chaque main. Et que l’on ne devrait plus voir ça dans l’enceinte sacrée du sport de masse, et que ce n’est pas un exemple pour l’apprenti champion de dix ans, qui apprend la vie devant sa télé, etc…
On appelle au retour des valeurs, à celui des insultes fleuries, sapajou, butor.
Pour ne pas avoir l’air de se coucher, les gouvernants se sentent obligés de prendre des mesures exemplaires. Ainsi, ce soir, Mark Renshaw, pour avoir donné trois coups de casque à l’envahissant Julian Dean qui menaçait de favoriser la victoire de son leader Tyler Farrar, s’est fait exclure du Tour de France. L’épisode arrive alors qu’on sent depuis l’arrivée catastrophique de Bruxelles une surchauffe dans le sprint. De nouveaux concurrents, venus de la piste, ont le coup de coude facile et la roue baladeuse. Disons qu’ils jouent à l’anglaise, emportés par un fighting-spirit qui, depuis toujours, émeut les Latins, plus portés sur la jérémiade.
Renshaw n’est pas si blâmable.
Il ne s’est pas battu pour son confort personnel, mais pour assurer la position de son Cavendish de patron. Un parfait travail d’équipier, à la façon dont un lineman protège son quaterback du côté de la Nouvelle-Orléans. Dans le rush de la flamme rouge, toutes sortes de saloperies sont possibles. Malheureusement pour Renshie, le headkick –somme toute peu efficace- ne figurent pas parmi les plus discrètes.
Ces manières de baston dans les trois-cents derniers mètres, ne sont pas nouvelles. N’empêche que les violences en groupe répétées des Cocolumbia pourraient finir par entraîner l’escalade. Du moins, auraient-elles pu, car le seau d’eau froide jetée sur la tête de Renshaw devrait calmer les ardeurs et tombe à point nommé pour relancer le suspense, au soir d’une troisième victoire d’étape pour le Cav.
Sans son bodyguard, le bolide de Man saura-t-il encore gagner ? Déjà bien nourri en bouquets –quoique moitié moins que l’an passé- aura-t-il le cœur de se casser le dos jusqu’à Paris pour y récolter une place d’honneur ?
Ah ! Foutue justice ! Saleté de Droits de l’Homme et du Sprinter !
Loin du tumulte, attendant leur heure sous l’édredon des coéquipiers, le jeune et jaune Andy & son complice Contador ont passé une journée tranquille, à peine ébrêchée par un petit coup de vent au km180 que les Saxo ont tenté de bonifier en cassure.
Alberto, soudain mal placé, s’est alors vu entièrement pris en charge par l’expérimenté Vino qui, sans même un coup de tête, l’a reconduit au premier rang.
Pascal d’Huez, depuis Bourg-lés-Valence.
Voilà comment se règlent les sprints désormais, depuis que Cavendish et ses hooligans ont mis le peloton en coupe réglée.
L’insécurité progresse jusque dans les hameaux les plus pacifiques. Ici, une arrivée du Tour à Bourg-lés-Valence. Mais qui sait si demain ces voyous ne se mettront pas en tête de brûler les sièges du train des Garmin, à Bommiers ou au Bouyssou ? Qui peut être certain que ces vandales –qui osent le cynisme jusqu’à rouler sous l’appelation Columbia- ne s’en prendront pas au Pépétacchi en le poussant dans les orties ?
A peine revenus du mondial en Afsud, les garants de la morale resurgissent des fossés, un enfant à chaque main. Et que l’on ne devrait plus voir ça dans l’enceinte sacrée du sport de masse, et que ce n’est pas un exemple pour l’apprenti champion de dix ans, qui apprend la vie devant sa télé, etc…
On appelle au retour des valeurs, à celui des insultes fleuries, sapajou, butor.
Pour ne pas avoir l’air de se coucher, les gouvernants se sentent obligés de prendre des mesures exemplaires. Ainsi, ce soir, Mark Renshaw, pour avoir donné trois coups de casque à l’envahissant Julian Dean qui menaçait de favoriser la victoire de son leader Tyler Farrar, s’est fait exclure du Tour de France. L’épisode arrive alors qu’on sent depuis l’arrivée catastrophique de Bruxelles une surchauffe dans le sprint. De nouveaux concurrents, venus de la piste, ont le coup de coude facile et la roue baladeuse. Disons qu’ils jouent à l’anglaise, emportés par un fighting-spirit qui, depuis toujours, émeut les Latins, plus portés sur la jérémiade.
Renshaw n’est pas si blâmable.
Il ne s’est pas battu pour son confort personnel, mais pour assurer la position de son Cavendish de patron. Un parfait travail d’équipier, à la façon dont un lineman protège son quaterback du côté de la Nouvelle-Orléans. Dans le rush de la flamme rouge, toutes sortes de saloperies sont possibles. Malheureusement pour Renshie, le headkick –somme toute peu efficace- ne figurent pas parmi les plus discrètes.
Ces manières de baston dans les trois-cents derniers mètres, ne sont pas nouvelles. N’empêche que les violences en groupe répétées des Cocolumbia pourraient finir par entraîner l’escalade. Du moins, auraient-elles pu, car le seau d’eau froide jetée sur la tête de Renshaw devrait calmer les ardeurs et tombe à point nommé pour relancer le suspense, au soir d’une troisième victoire d’étape pour le Cav.
Sans son bodyguard, le bolide de Man saura-t-il encore gagner ? Déjà bien nourri en bouquets –quoique moitié moins que l’an passé- aura-t-il le cœur de se casser le dos jusqu’à Paris pour y récolter une place d’honneur ?
Ah ! Foutue justice ! Saleté de Droits de l’Homme et du Sprinter !
Loin du tumulte, attendant leur heure sous l’édredon des coéquipiers, le jeune et jaune Andy & son complice Contador ont passé une journée tranquille, à peine ébrêchée par un petit coup de vent au km180 que les Saxo ont tenté de bonifier en cassure.
Alberto, soudain mal placé, s’est alors vu entièrement pris en charge par l’expérimenté Vino qui, sans même un coup de tête, l’a reconduit au premier rang.
Pascal d’Huez, depuis Bourg-lés-Valence.
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