ERIK DEKKER DONNE SANS COMPTER / ÉTAPE 3
4.7.05
C'est dans une commune en pleine mutation que j'arrive aujourd'hui.
Aux Essarts, les rues à peine déblayées des mains géantes du PMU, on se prépare déjà à la création du carrefour autoroutier.
Pas davantage que Samuel Dumoulin, je ne sais si je tiendrai le coup. La soirée dans la villa a été copieusement arrosée, et j'en ai oublié d'éteindre la loupiote auprès de laquelle je m'étais endormi. Les insectes ne m'ont pas raté, et même les Compagnons d'Emmaüs, chez qui j'ai trouvé le gîte, se foutent gentiment de ma gueule.
Comme on prépare la vente d'objets d'occasion, chacun met la main à la pâte.
Pour ne pas être en reste, j'accompagne l'adjoint au sport pour l'aider à démonter les coureurs en contre-plaqué peint installés sur le rond-point (le reste de l'équipe municipale étant parti à Singapour, défendre la candidature de Paris 2012).
De retour à la communauté, je suis le Tour sur le poste noir et blanc d'une vieille dame décédée la veille de l'étape, alors qu'elle avait pris l'habitude de ne jamais en louper une. Le poste sera revendu au profit des œuvres. De son côté, Ivan Basso a fait don de son maillot. Je m'en saisis, et le renifle.
- Curieux.
- Quoi ?
- Il sent les emmerdements.
- Une collusion CSC/Cofidis ?
Je n'en dirai pas plus.
La course est cousue de fil blanc. Boonen, le nouveau roi de nos dimanche après-midis, travaille aussi en semaine, ce qui promet pour la fine équipe des sprinters, souvent venus de loin, pour qui le Tour ne dure que six étapes.
Erik Dekker récupère les pois par inadvertance, sans se soucier du nouvel engouement que ce maillot suscite auprès des coureurs français, aux vues décidément bien modestes.
Dans le dernier kilomètre, j'ai tout juste le temps de parier 15 € sur la victoire de Boonen avec un enfant que j'ai convaincu de jouer Botero. Petite entourloupe qui m'aurait permis de me payer de la bergamotte en prévision des nuits à venir, avant que je m'aperçoive que le gosse ne posséde pas la moitié de la somme, et que son père, pourtant notaire, ne semble pas décidé à payer.
Vers 22 h, danse country dans les ruines du vieux château.
J'esquisse quelques pas avec la présidente du club, Delphine, qui, hélàs, n'en pince que pour Pineau.
Pascal D'Huez, envoyé spécial. Les Essarts.
Aux Essarts, les rues à peine déblayées des mains géantes du PMU, on se prépare déjà à la création du carrefour autoroutier.
Pas davantage que Samuel Dumoulin, je ne sais si je tiendrai le coup. La soirée dans la villa a été copieusement arrosée, et j'en ai oublié d'éteindre la loupiote auprès de laquelle je m'étais endormi. Les insectes ne m'ont pas raté, et même les Compagnons d'Emmaüs, chez qui j'ai trouvé le gîte, se foutent gentiment de ma gueule.
Comme on prépare la vente d'objets d'occasion, chacun met la main à la pâte.
Pour ne pas être en reste, j'accompagne l'adjoint au sport pour l'aider à démonter les coureurs en contre-plaqué peint installés sur le rond-point (le reste de l'équipe municipale étant parti à Singapour, défendre la candidature de Paris 2012).
De retour à la communauté, je suis le Tour sur le poste noir et blanc d'une vieille dame décédée la veille de l'étape, alors qu'elle avait pris l'habitude de ne jamais en louper une. Le poste sera revendu au profit des œuvres. De son côté, Ivan Basso a fait don de son maillot. Je m'en saisis, et le renifle.
- Curieux.
- Quoi ?
- Il sent les emmerdements.
- Une collusion CSC/Cofidis ?
Je n'en dirai pas plus.
La course est cousue de fil blanc. Boonen, le nouveau roi de nos dimanche après-midis, travaille aussi en semaine, ce qui promet pour la fine équipe des sprinters, souvent venus de loin, pour qui le Tour ne dure que six étapes.
Erik Dekker récupère les pois par inadvertance, sans se soucier du nouvel engouement que ce maillot suscite auprès des coureurs français, aux vues décidément bien modestes.
Dans le dernier kilomètre, j'ai tout juste le temps de parier 15 € sur la victoire de Boonen avec un enfant que j'ai convaincu de jouer Botero. Petite entourloupe qui m'aurait permis de me payer de la bergamotte en prévision des nuits à venir, avant que je m'aperçoive que le gosse ne posséde pas la moitié de la somme, et que son père, pourtant notaire, ne semble pas décidé à payer.
Vers 22 h, danse country dans les ruines du vieux château.
J'esquisse quelques pas avec la présidente du club, Delphine, qui, hélàs, n'en pince que pour Pineau.
Pascal D'Huez, envoyé spécial. Les Essarts.
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