BRUME SUR PEYRESOURDE
13.1.07
Déposé par mon groupuscule à un point quelconque de la nature, je marchais ce matin à travers la montagne, en direction du Pla-de-Béret. Là-bas, pensais-je pas réchauffé, des gens avaient peut-être croisé Kevin Lebon et seraient en mesure de m’en apprendre davantage.
Mon enquête pouvait-elle être pareille au Tour de France au soir de sa onzième étape ? De même qu’on pensait encore tout ignorer du vainqueur cependant que Landis enfilait son premier maillot jaune, qui sait si je n’avançais pas vers l’inconnu en ayant déjà sous le nez la solution de l’énigme ?
- « Hou hou !... » tentai-je. Elle avait disparu !
J’appelai encore. Rien. Nouvel appel. Cette fois, la masse se retourna, puis m’ayant aperçu, se mit à courir maladroitement.
J’engageai la poursuite, sans compter ni pulsations ni vitamines, toutes perdues dans l’assaut.
Hélàs, rendu à mon tour sous les arbres, je m’y retrouvai seul. La mystérieuse créature n’avait laissé que des traces de pas caractéristiques, qui laissaient toutefois supposer qu’elle portait des chaussures cyclistes…
J’allais me mettre à pleurer quand j’aperçus un refuge, dont la cheminée exhalait par bouffées les promesses d’un jambon rôti.
J’ouvris la porte.
Le croirez-vous ? C’était les gaillards de l’équipe Unibet.com venus effectuer leur stage d’avant-saison, qui prenaient une pause pour manger la soupe au lard !
Ah, famille ! Qu’il est bon d’être de retour !
On me servit un grand bol.
Le moral était excellent. L’équipe belge de paris en ligne venait enfin d’intégrer le Pro-tour, et les coureurs bien nourris rivalisaient d’ambition.
A sa demande, j’embarquai dans la voiture de Lucien Van Impe cet après-midi pour une virée via Peyresourde, à l’arrière de la masse frétillante des troupes Unibet.
La rumeur avait bel et bien couru d’un produit-miracle nouveau, œuvre d’un dénommé Van Steenbergen, un soi-disant professeur, qui avait même chercher à travailler pour une équipe pro. Mais selon Lucien, tout ça n’était « que du chiqué, de la branlette d’intello… un placebo ». Et de me raconter comment un crack nourri à l’hippodine n’avait pas même fini le premier tour d’une kermesse à Mouscron.
Echappé du pré dont il venait de sauter la haie au passage des coureurs, un cheval noir au crin abondant avait pris place dans le groupe stupéfait, galopant de manière fantasque.
Quittes pour un frisson, les Unibet et leur directeur sportif laissèrent la bête prendre le large, puis sitôt qu’elle eut perdu l’amusement de se prendre pour Chiappucci, regagner son domaine.
Jugez plutôt : Tandis que j’étudiais le Skyblog de Kevin pour tenter d’y déceler de micro-indices, je m’aperçus que quelqu’un (et certainement pas le malheureux conducteur Cochonou) venait de mettre en ligne un nouveau post sous la forme d’une vidéo amateur.
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