SOFT PARADE
4.7.11
Aujourd’hui, le Tour de France hallucine.
Le sprinteur Thor Hushovd s’élance vêtu du maillot à pois. Cadel Evans est en vert, et les coureurs semblent s’être dédoublés.
L’exercice du contre-la-montre par équipes fournit ordinairement pas mal de coups fourrés. C’est l’un des highlights de l’odyssée juillettiste. Il s’y casse toujours quelque chose. David Zabriskie s’y était rétamé sur la roue arrière d’un coéquipier, en 2005, tandis qu’en 2009, dernier exemple en date, Armstrong, et Contador, équipiers contraints de partager leur temps sous le maillot Astana, avaient réalisé un numéro d’anthologie, au terme duquel le Septuple avait raté pour une seconde le droit à un relooking en jaune.
Des anecdotes comme celles-là, croyez bien que j’aurais aimé vous en régaler ce soir, jusqu’à faire perler les larmes dans vos yeux secs d’amateur de frissons. Infortunément, aux Essarts, siège de l’équipe Europcar, nous n’avons guère été transportés.
Pour le compte-rendu, bah je vous invite plutôt à vous diriger vers les revendeurs habituels.
Vous y lirez que l’équipe Garmin –qui figuraient parmi les favorites- a remporté la partie pour quelques poignées de secondes devant les autres gros moteurs, tous anglo-saxons, BMC, Sky, HTC et Cie.
Bien sûr, avec un minimum d’efforts, il y aurait bien des choses à dire. La performance chronométrée, quand elle se dispute en groupe, est truffée de codes, de signes. Une simple main sur la fesse, et c’est un coureur qui s’écarte, décroche, et modifie aussitôt la structure de l’ensemble. De combinaison en combinaison, l’œil exercé voit ainsi la compagnie des neuf coureurs représenter tour à tour une cathédrale, un cheval, un Manneken Pis… sans que les pièces du puzzle ne cessent jamais d’être mobiles, un peu comme dans le générique de Thalassa.
Le vainqueur sortant, décidément bien large en ce début d’épreuve, en est encore de 25 secondes de sa poche. No soucy ! assure-t-il aux Schleck, qui font mine de porter la main au porte-feuilles. Il attend un gros dépôt pour la fin de la semaine prochaine. Entendu. Espérons pour lui qu’il soit à jour dans ses comptes.
En attendant, arrivé avant 15 h (du fait de la dernière place au général par équipes de sa formation, Saxo Bank), sa serviette sur le dos, Alberto revenait de la plage au moment où passaient les Leopard.
On pouvait, en effet, comme le champion espagnol, préférer passer l’après-midi à la mer. A la Gachère, l’eau est encore un peu fraîche, mais, surtout, pour une raison mystérieuse (déséquilibre de l’écosystème ? Conséquence à retardement du passage de la tempête Xinthia ?), le bord de mer croule sous un afflux de coccinelles. Arrivées depuis vendredi, elles s’amassent sur les châteaux de sable, dans les cheveux, sur le corps des baigneurs…
Il eut été tentant de retomber sur mes pattes en rapprochant la tenue de ces gentils coléoptères du maillot à pois du meilleur grimpeur.
On comprendra que c’est au-dessus de mes forces.
Demain, poursuite du grand trip solaire. Epandage de sprinteurs sur l’Ille-et-Vilaine, puis escale à Redon, capitale mondiale du drain et fief du sympathique Alain Madelin.
Pascal d'Huez
Le sprinteur Thor Hushovd s’élance vêtu du maillot à pois. Cadel Evans est en vert, et les coureurs semblent s’être dédoublés.
L’exercice du contre-la-montre par équipes fournit ordinairement pas mal de coups fourrés. C’est l’un des highlights de l’odyssée juillettiste. Il s’y casse toujours quelque chose. David Zabriskie s’y était rétamé sur la roue arrière d’un coéquipier, en 2005, tandis qu’en 2009, dernier exemple en date, Armstrong, et Contador, équipiers contraints de partager leur temps sous le maillot Astana, avaient réalisé un numéro d’anthologie, au terme duquel le Septuple avait raté pour une seconde le droit à un relooking en jaune.
Des anecdotes comme celles-là, croyez bien que j’aurais aimé vous en régaler ce soir, jusqu’à faire perler les larmes dans vos yeux secs d’amateur de frissons. Infortunément, aux Essarts, siège de l’équipe Europcar, nous n’avons guère été transportés.
Pour le compte-rendu, bah je vous invite plutôt à vous diriger vers les revendeurs habituels.
Vous y lirez que l’équipe Garmin –qui figuraient parmi les favorites- a remporté la partie pour quelques poignées de secondes devant les autres gros moteurs, tous anglo-saxons, BMC, Sky, HTC et Cie.
Bien sûr, avec un minimum d’efforts, il y aurait bien des choses à dire. La performance chronométrée, quand elle se dispute en groupe, est truffée de codes, de signes. Une simple main sur la fesse, et c’est un coureur qui s’écarte, décroche, et modifie aussitôt la structure de l’ensemble. De combinaison en combinaison, l’œil exercé voit ainsi la compagnie des neuf coureurs représenter tour à tour une cathédrale, un cheval, un Manneken Pis… sans que les pièces du puzzle ne cessent jamais d’être mobiles, un peu comme dans le générique de Thalassa.
Le vainqueur sortant, décidément bien large en ce début d’épreuve, en est encore de 25 secondes de sa poche. No soucy ! assure-t-il aux Schleck, qui font mine de porter la main au porte-feuilles. Il attend un gros dépôt pour la fin de la semaine prochaine. Entendu. Espérons pour lui qu’il soit à jour dans ses comptes.
En attendant, arrivé avant 15 h (du fait de la dernière place au général par équipes de sa formation, Saxo Bank), sa serviette sur le dos, Alberto revenait de la plage au moment où passaient les Leopard.
On pouvait, en effet, comme le champion espagnol, préférer passer l’après-midi à la mer. A la Gachère, l’eau est encore un peu fraîche, mais, surtout, pour une raison mystérieuse (déséquilibre de l’écosystème ? Conséquence à retardement du passage de la tempête Xinthia ?), le bord de mer croule sous un afflux de coccinelles. Arrivées depuis vendredi, elles s’amassent sur les châteaux de sable, dans les cheveux, sur le corps des baigneurs…
Il eut été tentant de retomber sur mes pattes en rapprochant la tenue de ces gentils coléoptères du maillot à pois du meilleur grimpeur.
On comprendra que c’est au-dessus de mes forces.
Demain, poursuite du grand trip solaire. Epandage de sprinteurs sur l’Ille-et-Vilaine, puis escale à Redon, capitale mondiale du drain et fief du sympathique Alain Madelin.
Pascal d'Huez
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home