LE TOUR, RIEN QUE LE TOUR
24.6.06
A quelques jours du début du Tour, la déraison envahit les esprits mieux que la bergamote le tissu des cuisses endolories.
Interrogé sur l’éventualité d’interdire l’accès de sa course à certaines équipes ou personnalités jugées non grata, Jean-Marie Leblanc aurait tenu ces propos : « Le Tour de France a davantage à apporter aux coureurs que l’inverse. Ce ne sont pas les coureurs qui font la gloire du Tour, mais le Tour qui fait celle des coureurs. Quels que soient les cyclistes présents sur l’épreuve, le Tour resterait intéressant, ne serait-ce que pour la beauté de son décor. A partir de là, nous nous réservons le droit de refuser la totalité du peloton si nécessaire. Bref, mon premier est un voyage, mon second une pièce de jeu d’échecs, mon troisième une pirouette, et mon tout un récital : Le Tour, le Tour, le Tour !»*
Ah ! Qu’elle serait belle la montée du Soulor filmée par les caméras fixes de Jean-Maurice Ooghe, sans personne à la ronde sinon quelque épervier immobile, perché sur la flamme rouge ! Qu’il serait doux le silence de l’arrivée au sprint sur un boulevard désert ! Qu’elle serait calme, la salle de presse, où la course, limpide, se passerait aisément de commentaires.
Pascal D’Huez, envoyé spécial.
*propos recueillis dans les toilettes hommes du POPB, à l’entracte du concert de Guns’n’Roses.
1 Comments:
C'est vrai.
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