CONSENSUS MOU, CONTADOR DANS LE DUR
17.7.11
La performance offerte dans la montée du Plateau de Beille a semblé par moments si étrange qu'il est difficile d'en tirer des enseignements, sinon que les cyclistes modernes n'ont pas la prétention de faire partie du monde du spectacle. RIP Vino.
L'enjeu, épaulé par un puissant vent de face, tétanise l'inspiration. Personne ne veut risquer de perdre le Tour dans les Pyrénées sur un coup de tête, et encore moins d'être accusé de romantisme. Sur ce point, le public est ingrat, toujours prompt à vilipender, soit le manque de réalisme du coureur qui ose, soit l'absence de panache de celui qui pèse et soupèse.
Par consensus, la bataille est reportée aux Alpes, plus sélectives.
Corollaire rigolo de ce statu quo, chacun des ténors affirme redescendre victorieux de la montagne. Il se trouve, fatalement, qu'il y a parmi ces messieurs de futurs perdants, qui regretteront peut-être, dimanche prochain, leur passivité quand la course, vivante, restait encore à gagner.
Parmi ces leaders, Cadel Evans est, objectivement, celui dont les raisons d'être optimiste sont les plus légitimes.
Défensif par nature, jamais dépensier en coups de pédale, il conserve son avance intacte et peut encore compter sur le chrono de Grenoble pour engranger.
Les Schleck, toujours aussi nonchalants, se félicitent également d'avoir préservé leur avance sur Contador (et même accru d'une vingtaine de secondes). On leur objectera que le terrain leur était favorable et que -sans vouloir manquer de respect- ce sont deux jolis toquards en clm.
Au vu de la petite mine d'Alberto, ont-ils bien su tirer profit de ce premier passage
en altitude ? N'y avait-il pas moyen d'écarter définitivement leur rival historique, avant de s'occuper du cas Evans dans les Alpes ?
A les entendre, les luxueux frangins ont tout tenté, mais n'ont pas pu compter sur la collaboration active des autres candidats à la victoire. Cette chanson-là me dit quelque chose. Une nouvelle fois, les Schleck semblent pêcher par manque de lucidité. Pourquoi voudraient-ils qu'une union sacrée se cristallise contre un coureur -certes vainqueur sortant- mais qui pointe derrière eux au général, et ne représente pas un danger immédiat ?
La pancarte de favori oblige à des sacrifices supplémentaires. Qu'ils en assument les responsabilités, au risque de finir à nouveau dauphins chagrins, -une bien mauvaise manie chez les Léo-Trek, si l'on se rappelle les pleurnicheries de Cancellara à Roubaix, démesurément fort et pourtant second, vexé de n'avoir trouvé personne pour rouler avec lui-.
La situation du Pistolero -autre vainqueur auto-proclamé de l'épisode pyrénéen- est moins claire. Jamais depuis 2007, il n'avait semblé si ordinaire. Sur son terrain favori lui aussi, (quand bien même, l'oiseau touche sa bille dans l'exercice individuel), il n'a rien repris, alors qu'il court déjà avec un débours d'environ 2' sur les autres prétendants. Ce samedi, cependant, sa socquette semblait déjà plus légère que la veille. Les fourmis, visibles à l'écran, lui chatouillaient de nouveau les mollets.
Que cette stratégie de la lose soit un coup de bluff visant à lui épargner les sifflets d'un public remonté, paraîtrait pour le moins risqué.
Rien ne lui garantit de refaire son retard dans les arrivées au sommet qui se profilent. Pourtant, c'est sans doute le scénario qui nous attend. Une explication maousse tout en haut de l'Alpe, où chacun fera tapis.
Si la hiérarchie est respectée, on retrouvera alors Alberto et Andy, seuls au monde.
Mais...
Si, comme on le fantasme depuis 24h, le cyclisme a changé, si les dieux d'hier sont descendus de leur Olympe, accablés par les restrictions sur le vin, alors tout est possible, y compris l'impensable victoire de l'épatant Thomas Voeckler.
Quoi qu'il arrive désormais, Tommy Boy aura fait courir un frisson sur nos échines blasées. Il ne fallait pas faire l'erreur de lui permettre d'enfiler le maillot jaune. Ce truc-là le rend dingue et capable de tout.
A le voir colmater les brêches sur chaque (mini) attaque, on se pinçait pour y croire.
La troussepinette tournait la tête.
Le rêve était presque parfait, jusqu'à ce que Gérard Holtz ne dilapide brutalement toute magie en nous assénant jusqu'à l'écoeurement son abominable slogan. "Que c'est beau, le sport !"
Aujourd'hui, visite des différents vents du sud, puis sprint massif suivi d'un bain de mer en compagnie du champion Lance Armstrong, de visite en son ancien Royaume.
Pascal d'Huez.
L'enjeu, épaulé par un puissant vent de face, tétanise l'inspiration. Personne ne veut risquer de perdre le Tour dans les Pyrénées sur un coup de tête, et encore moins d'être accusé de romantisme. Sur ce point, le public est ingrat, toujours prompt à vilipender, soit le manque de réalisme du coureur qui ose, soit l'absence de panache de celui qui pèse et soupèse.
Par consensus, la bataille est reportée aux Alpes, plus sélectives.
Corollaire rigolo de ce statu quo, chacun des ténors affirme redescendre victorieux de la montagne. Il se trouve, fatalement, qu'il y a parmi ces messieurs de futurs perdants, qui regretteront peut-être, dimanche prochain, leur passivité quand la course, vivante, restait encore à gagner.
Parmi ces leaders, Cadel Evans est, objectivement, celui dont les raisons d'être optimiste sont les plus légitimes.
Défensif par nature, jamais dépensier en coups de pédale, il conserve son avance intacte et peut encore compter sur le chrono de Grenoble pour engranger.
Les Schleck, toujours aussi nonchalants, se félicitent également d'avoir préservé leur avance sur Contador (et même accru d'une vingtaine de secondes). On leur objectera que le terrain leur était favorable et que -sans vouloir manquer de respect- ce sont deux jolis toquards en clm.
Au vu de la petite mine d'Alberto, ont-ils bien su tirer profit de ce premier passage
en altitude ? N'y avait-il pas moyen d'écarter définitivement leur rival historique, avant de s'occuper du cas Evans dans les Alpes ?
A les entendre, les luxueux frangins ont tout tenté, mais n'ont pas pu compter sur la collaboration active des autres candidats à la victoire. Cette chanson-là me dit quelque chose. Une nouvelle fois, les Schleck semblent pêcher par manque de lucidité. Pourquoi voudraient-ils qu'une union sacrée se cristallise contre un coureur -certes vainqueur sortant- mais qui pointe derrière eux au général, et ne représente pas un danger immédiat ?
La pancarte de favori oblige à des sacrifices supplémentaires. Qu'ils en assument les responsabilités, au risque de finir à nouveau dauphins chagrins, -une bien mauvaise manie chez les Léo-Trek, si l'on se rappelle les pleurnicheries de Cancellara à Roubaix, démesurément fort et pourtant second, vexé de n'avoir trouvé personne pour rouler avec lui-.
La situation du Pistolero -autre vainqueur auto-proclamé de l'épisode pyrénéen- est moins claire. Jamais depuis 2007, il n'avait semblé si ordinaire. Sur son terrain favori lui aussi, (quand bien même, l'oiseau touche sa bille dans l'exercice individuel), il n'a rien repris, alors qu'il court déjà avec un débours d'environ 2' sur les autres prétendants. Ce samedi, cependant, sa socquette semblait déjà plus légère que la veille. Les fourmis, visibles à l'écran, lui chatouillaient de nouveau les mollets.
Que cette stratégie de la lose soit un coup de bluff visant à lui épargner les sifflets d'un public remonté, paraîtrait pour le moins risqué.
Rien ne lui garantit de refaire son retard dans les arrivées au sommet qui se profilent. Pourtant, c'est sans doute le scénario qui nous attend. Une explication maousse tout en haut de l'Alpe, où chacun fera tapis.
Si la hiérarchie est respectée, on retrouvera alors Alberto et Andy, seuls au monde.
Mais...
Si, comme on le fantasme depuis 24h, le cyclisme a changé, si les dieux d'hier sont descendus de leur Olympe, accablés par les restrictions sur le vin, alors tout est possible, y compris l'impensable victoire de l'épatant Thomas Voeckler.
Quoi qu'il arrive désormais, Tommy Boy aura fait courir un frisson sur nos échines blasées. Il ne fallait pas faire l'erreur de lui permettre d'enfiler le maillot jaune. Ce truc-là le rend dingue et capable de tout.
A le voir colmater les brêches sur chaque (mini) attaque, on se pinçait pour y croire.
La troussepinette tournait la tête.
Le rêve était presque parfait, jusqu'à ce que Gérard Holtz ne dilapide brutalement toute magie en nous assénant jusqu'à l'écoeurement son abominable slogan. "Que c'est beau, le sport !"
Aujourd'hui, visite des différents vents du sud, puis sprint massif suivi d'un bain de mer en compagnie du champion Lance Armstrong, de visite en son ancien Royaume.
Pascal d'Huez.
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