TOUR DOWN UNDER, ENCORE GREIPEL
20.1.10
Le minuscule village-étape de Hahndorf donne d’abord l’impression d’un trou perdu. On y entre par une avenue interminable bordée de chènes-lièges centenaires qui font figure d’attraction principale.
Or, ce hameau fondé par des protestants prusses fuyant les persécutions, est un secret bien gardé. A mesure qu’on s’approche de la ligne, ça se met à sentir la bière comme à Münich. Bavarian style et saucisses à volonté. L’orchestre local accueille le peloton par de grands flots de musique oom-pah déversée à grands renforts de tubas. Chez les coureurs, l’envie est forte de s’accrocher par les coudes et de se balancer en rythme. On hésite, pour une fois, à se propulser sur le côté plutôt que vers l’avant. On est bête, on frôle la chute. Heureusement, tout rentre dans l’ordre dans les derniers cent mètres et le sprint, loyal, désigne Greipel, à nouveau vainqueur, dont on comprend mieux désormais ce qui le pousse à quitter précipitamment femme et chalet chaque hiver pour aller se la couler douce aux antipodes.
Il devance Henderson, de la Sky, et ce bon vieux Robbie McEwen, qui n’a plus le gaz.
Pour le reste, peu de choses à signaler, sinon que le premier ministre australien en personne est venu retarder le départ de cinq minutes afin de pouvoir serrer les paluches moites d’Armstrong et Cadel Evans. Ces deux-là poursuivent leur training. Au général, ils ne sont qu’à vingt secondes et donnent l’impression qu’ils pourraient, à la faveur de l’une des grimpettes des prochains jours, remporter l’épreuve sur une seule accélération. Ce serait mal connaître le fonctionnement de la chaîne alimentaire cycliste. Ces gros matous font la sieste dans l’attente de mets plus délicats. En attendant, nul intérêt à se fâcher avec des prédateurs plus modestes, qui sauront, plus tard, se souvenir de leur largesse et se changer en alliés dévoués.
Pascal d’Huez
Or, ce hameau fondé par des protestants prusses fuyant les persécutions, est un secret bien gardé. A mesure qu’on s’approche de la ligne, ça se met à sentir la bière comme à Münich. Bavarian style et saucisses à volonté. L’orchestre local accueille le peloton par de grands flots de musique oom-pah déversée à grands renforts de tubas. Chez les coureurs, l’envie est forte de s’accrocher par les coudes et de se balancer en rythme. On hésite, pour une fois, à se propulser sur le côté plutôt que vers l’avant. On est bête, on frôle la chute. Heureusement, tout rentre dans l’ordre dans les derniers cent mètres et le sprint, loyal, désigne Greipel, à nouveau vainqueur, dont on comprend mieux désormais ce qui le pousse à quitter précipitamment femme et chalet chaque hiver pour aller se la couler douce aux antipodes.
Il devance Henderson, de la Sky, et ce bon vieux Robbie McEwen, qui n’a plus le gaz.
Pour le reste, peu de choses à signaler, sinon que le premier ministre australien en personne est venu retarder le départ de cinq minutes afin de pouvoir serrer les paluches moites d’Armstrong et Cadel Evans. Ces deux-là poursuivent leur training. Au général, ils ne sont qu’à vingt secondes et donnent l’impression qu’ils pourraient, à la faveur de l’une des grimpettes des prochains jours, remporter l’épreuve sur une seule accélération. Ce serait mal connaître le fonctionnement de la chaîne alimentaire cycliste. Ces gros matous font la sieste dans l’attente de mets plus délicats. En attendant, nul intérêt à se fâcher avec des prédateurs plus modestes, qui sauront, plus tard, se souvenir de leur largesse et se changer en alliés dévoués.
Pascal d’Huez
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