AUSTRALIE, PREMIÈRES CHUTES
19.1.10
La première des six étapes du Tour Down Under allait vagabondant à travers la vallée Barossa, une jolie région vinicole. Faute de pouvoir tâter du cépage Syrah, les coureurs avaient droit à deux sprints et à l’amicale montée d’une colline molle pour s’amuser un peu, avant la ruée finale vers Tanunda. Le TDU, c’est un peu le festival de l’étape de transition. Pour amateurs de grands espaces, donc.
Une chute s’est produite dès le quatrième kilomètre de la saison officielle. Qui croyez-vous qu’on retrouva sous l’éboulis de jantes ? Le champion du monde himself. Cadel. On pensa un moment qu’un guignard de son espèce ne faisait là qu’entamer une saison de chien, gâchée par la traditionnelle malédiction du maillot arc-en-ciel. Or, non. Pas même une écorchure. Juste une joke, selon l’intéressé,- qui vient toutefois rappeller au connaisseur que le coureur tombé ne l’est jamais par hasard, et que si la nonchalance ne coûte rien à Adélaïde, elle constitue une mauvaise manie qui pourrait valoir son pesant d’amertume en juillet prochain du côté d’Arenberg.
- Des amis m'en ont parlé, mais je ne crois pas une seconde à cette histoire de malédiction, a déclaré Evans. Si l’on observe bien la course, qu’observe-t-on ? Que la plupart des chutes touchent des coureurs qui ne portent pas le maillot de champion de monde ! Est-ce qu’on parle pour autant d’une malédiction du maillot de non-champion de monde ? »
Comme en d'autres lieux, d'autres hémisphères, l’étape a démarré par une ouverture classique, l'échappée du kilomètre vingt.
Martin Kohler, Tim Roe, et le jeune français d’AG2R, Biel Kadri ont joué avec un peu de retard les trois rois mages menés par l’inaccessible étoile d’une victoire d’étape au Tour Down Under.
Hélàs, - et même trois fois hélàs-, ils devaient être rattrapés à vingt kilomètres du but, après que le Team Columbia a décidé de forcer l’allure. Résultat : Greipel réglait Steegmans (passé à Radioshack après une expérience glaciale chez Katusha) et Roelandts en un tournepied.
A noter l’élimination quasi-définitive du vainqueur sortant Allan Davis, pris dans la chute du matin et arrivé huit minutes après Greipel. L’équipe Astana ayant cru bon de ne pas emporter d’oreillettes en Australie, ses coéquipiers n’ont tout simplement pas eu connaissance de sa présence loin à l’arrière de la course, et n’ont pas pu venir le remorquer. En ce début de saison où les coureurs font connaissance et se cherchent encore, les directeurs d’Astana auraient au moins pu coudre le mot Leader sur le maillot de Davis afin qu’il ne soit pas confondu avec un simple grégario.
- Ce sont les détails… explique Lance Armstrong. Ce sont eux qui comptent en cyclisme et qui font la différence entre moi et un bon coureur. Par exemple, il se trouve que j’ai deux plombages au fond de la mâchoire. Regardez, vous ne les verrez pas. Je les retire à chaque début de course. Trop lourds. A quoi me serviraient-ils sur le vélo ? ».
En marge de l’épreuve, Cavendish n’a pas besoin de bicyclette pour faire des vagues. Il a violemment critiqué le retour de Ricardo Ricco, après un an et demi de suspension, allant jusqu’à le traiter de parasite. Ce dernier s’en est étonné, arguant qu’il était facile au crack-sprinter de l’enfoncer aujourd’hui, mais qu’ils s’expliqueraient sur la route.
Pas demain la veille. Compte tenu du profil de chacun, on voit mal dans quelles circonstances ils pourraient se disputer la gagne, à moins que Cav, lassé des lignes droites à cent à l'heure, ne se mute bientôt en Robert Millar.

Enfin, tandis qu’on roule des mécaniques en Océanie, le Danois martyr Rasmussen dérouille ses cannes en Argentine pour le compte d’une équipe continentale italienne. Dire qu’il paraît jovial et bon vivant serait excessif, mais affirmons sans risque qu’il a repris des couleurs.
"Je suis bien. Un peu de vent. Un verre d’eau. Du pâté. Je n’ai besoin de rien. Je suis dans la course. Si j’arrive à suivre, tant mieux, je suis. Sinon tant pis, je sais qui je suis."
Pascal d'Huez
Une chute s’est produite dès le quatrième kilomètre de la saison officielle. Qui croyez-vous qu’on retrouva sous l’éboulis de jantes ? Le champion du monde himself. Cadel. On pensa un moment qu’un guignard de son espèce ne faisait là qu’entamer une saison de chien, gâchée par la traditionnelle malédiction du maillot arc-en-ciel. Or, non. Pas même une écorchure. Juste une joke, selon l’intéressé,- qui vient toutefois rappeller au connaisseur que le coureur tombé ne l’est jamais par hasard, et que si la nonchalance ne coûte rien à Adélaïde, elle constitue une mauvaise manie qui pourrait valoir son pesant d’amertume en juillet prochain du côté d’Arenberg.
- Des amis m'en ont parlé, mais je ne crois pas une seconde à cette histoire de malédiction, a déclaré Evans. Si l’on observe bien la course, qu’observe-t-on ? Que la plupart des chutes touchent des coureurs qui ne portent pas le maillot de champion de monde ! Est-ce qu’on parle pour autant d’une malédiction du maillot de non-champion de monde ? »
Comme en d'autres lieux, d'autres hémisphères, l’étape a démarré par une ouverture classique, l'échappée du kilomètre vingt.
Martin Kohler, Tim Roe, et le jeune français d’AG2R, Biel Kadri ont joué avec un peu de retard les trois rois mages menés par l’inaccessible étoile d’une victoire d’étape au Tour Down Under.
Hélàs, - et même trois fois hélàs-, ils devaient être rattrapés à vingt kilomètres du but, après que le Team Columbia a décidé de forcer l’allure. Résultat : Greipel réglait Steegmans (passé à Radioshack après une expérience glaciale chez Katusha) et Roelandts en un tournepied.
A noter l’élimination quasi-définitive du vainqueur sortant Allan Davis, pris dans la chute du matin et arrivé huit minutes après Greipel. L’équipe Astana ayant cru bon de ne pas emporter d’oreillettes en Australie, ses coéquipiers n’ont tout simplement pas eu connaissance de sa présence loin à l’arrière de la course, et n’ont pas pu venir le remorquer. En ce début de saison où les coureurs font connaissance et se cherchent encore, les directeurs d’Astana auraient au moins pu coudre le mot Leader sur le maillot de Davis afin qu’il ne soit pas confondu avec un simple grégario.
- Ce sont les détails… explique Lance Armstrong. Ce sont eux qui comptent en cyclisme et qui font la différence entre moi et un bon coureur. Par exemple, il se trouve que j’ai deux plombages au fond de la mâchoire. Regardez, vous ne les verrez pas. Je les retire à chaque début de course. Trop lourds. A quoi me serviraient-ils sur le vélo ? ».
En marge de l’épreuve, Cavendish n’a pas besoin de bicyclette pour faire des vagues. Il a violemment critiqué le retour de Ricardo Ricco, après un an et demi de suspension, allant jusqu’à le traiter de parasite. Ce dernier s’en est étonné, arguant qu’il était facile au crack-sprinter de l’enfoncer aujourd’hui, mais qu’ils s’expliqueraient sur la route.
Pas demain la veille. Compte tenu du profil de chacun, on voit mal dans quelles circonstances ils pourraient se disputer la gagne, à moins que Cav, lassé des lignes droites à cent à l'heure, ne se mute bientôt en Robert Millar.

Enfin, tandis qu’on roule des mécaniques en Océanie, le Danois martyr Rasmussen dérouille ses cannes en Argentine pour le compte d’une équipe continentale italienne. Dire qu’il paraît jovial et bon vivant serait excessif, mais affirmons sans risque qu’il a repris des couleurs.
"Je suis bien. Un peu de vent. Un verre d’eau. Du pâté. Je n’ai besoin de rien. Je suis dans la course. Si j’arrive à suivre, tant mieux, je suis. Sinon tant pis, je sais qui je suis."
Pascal d'Huez
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home