ÉLEVÉ EN PLEIN AIR
22.7.07
Un dépôt de glace survenu sur le toit de notre vaisseau au détour des Alpes, a fini par déchirer la toile, nous contraignant à un atterrissage forcé sur une place réservée aux gens du voyage du côté de la Mosson.
Aussi, au bout d’un week-end poisseux, où notre débandade, pareille à celle du malheureux Moreau, parut sans fin, c’est un dirigeable Sport&Erotism plus couturé qu’un cuissard Astana, qui s’élève à nouveau dans l’atmosphère, bien décidé à refaire un retard que les observateurs pensent définitif.
Ni Valverde, ni Mayo, ni même Kloklo, le chéri des ménagères, ne sont plus en mesure de disputer la vedette au duo fluet Rasmussen et Contador, sortes de nouveaux Simon et Garfunkel.
Le condor est en effet définitivement passé pour Vino, -qui n’arrivera cependant pas à Paris sans avoir effectué un dernier raid- et plus encore pour Christophe Moreau, abominablement relégué dans l’enfer du grupetto. Est-il possible de concevoir la souffrance de notre Français raffiné, parmi ces brutes épaisses et mal épilées, rassemblées au fond du Tour pour mieux larguer des caisses et user leurs voix grasses et malodorantes à traiter de salopes les nobles mères de familles imprudemment restées sur le trottoir pour les regarder passer ?
Tandis que les culs-bénits s’empressent déjà de préférer l’amertume à la jouissance, en laissant s’échapper de petites phrases assassines à l’encontre de Chicken, ce chapon danois qu’on soupçonne d’avoir été nourri à la farine magique et qu’on harcèle, saluons la beauté de son exploit, l’imminence du combat qui s’engage, et l’efficacité du gag de la tache... sur la chemise des organisateurs maniaques qui, fous d’hygiène, étaient pourtant certains d’avoir tout nettoyé.
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